La contraception post- IVG
Le choix d’une contraception post IVG appartient à la femme, et/ou au couple.
Toutes les contraceptions sont possibles en post-IVG sous réserve de contre-indication personnelle.
La connaissance des circonstances de survenue de la grossesse et de la contraception antérieure s’il en existait une seront une aide pour présenter les différentes possibilités contraceptives.
1 / Pas de contraception antérieure : était-ce un choix par souhait d’une grossesse ou manque d’information ou d’accès à la contraception ?
2 / Mésusage de la contraception antérieure : information sur le bon usage de cette contraception dans l’hypothèse où la femme souhaiterait poursuivre avec la même contraception.
3 / Bon usage de la contraception antérieure : aucune méthode de contraception n’est fiable à 100%. Informer sur les contraceptions en fonction de leur efficacité (indice de Pearl théorique et pratique différent)
La contraception est abordée systématiquement au cours des consultations pré et post IVG mais le recours à celle-ci n’est pas systématique et dépendra du choix de la femme et de sa sexualité future.
Contraception orale : En l’absence de contre-indication, une pilule oestroprogestative de 1ère ou 2ème génération (ou contraceptif de risque thromboembolique faible) est recommandée. Elle pourra être débutée dès le lendemain de l’IVG, avec une efficacité immédiate.
Contraception hormonale intra vaginale, transdermique ou injectable (anneau, patch, injection trimestrielle) : Il s’agit d’une contraception de deuxième intention. Si le choix porte sur ces contraceptifs et en l’absence de contre-indication, ils peuvent être débutés dès le lendemain de l’IVG avec une efficacité immédiate.
Contraception sous cutanée (implant progestatif) : Il peut être posé avant la confirmation du succès de l’IVG, au même titre que les autres contraceptions hormonales. Il peut donc être inséré le jour de la prise du misoprostol si celle-ci se fait en présence du professionnel. Certains professionnels le posent dès la prise de la mifépristone (pas de recommandation, accord professionnel).
Contraception intra utérine : DIU au cuivre ou SIU au lévonorgestrel : La pose de ces dispositifs ou systèmes n’est possible qu’après confirmation du succès de l’IVG (vacuité utérine). Ils peuvent donc être posés lors de la consultation de suivi entre J14 et J21. Une contraception intermédiaire est recommandée (locale ou hormonale) pour éviter la survenue d’une grossesse avant leur insertion.
Stérilisation volontaire à visée contraceptive : Elle ne peut être réalisée que sur une personne majeure et après un délai de réflexion de 4 mois. Dans l’intervalle entre l’IVG et sa réalisation, le recours à une autre méthode contraceptive est recommandé.
Contraception locale, méthodes barrières ou naturelles : L’efficacité de ces méthodes est inférieure à celle des contraceptifs précédemment cités (quand ils sont bien utilisés). Une information éclairée permettra un choix éclairé. Elles peuvent être utilisées dès le jour de l’IVG. Le préservatif est le seul moyen de prévention des infections sexuellement transmissibles.
Contraception d’urgence : Il s’agit d’une méthode de rattrapage qui peut être utilisée en post IVG en cas d’absence ou d’échec d’une autre contraception : le retour à un cycle ovulatoire est immédiat après l’IVG. Le lévonorgestrel (Norlevo?) peut être utilisé sans restriction autre qu’un poids > 75 kg (efficacité diminuée). L’ullipristal (Ella One ?) peut être utilisé en l’absence de contre- indication : en cas d’usage après oubli d’une contraception hormonale ou avant début d’une contraception hormonale, un intervalle libre de 5 jours sans contraception hormonale est recommandé (diminution d’efficacité).
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