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  • Collection Particulière: La loi Veil avec Laurence Witkke un documentaire de Delphine Saltel et Assia Khalid France Culture le 15/01/2015

    Avec :
    Laurence Wittke, médecin orthogéniste d’Orléans
    Joëlle Brunerie-Kauffman

    Avec des archives de l’INA

    A l’occasion de l’anniversaire de la loi Veil, le 17 janvier, Sur les docks explore 40 ans d’archives sur l’Interruption Volontaire de Grossesse : de 1975 à 2015, paroles de femmes, de couples, de médecins, de militants. Reportages au fil des décennies dans les plannings familiaux et les centres d’orthogénie. Echos de manifestations, témoignages intimes et débats politiques, empoignades idéologiques et batailles juridiques.

    Un parcours sonore dans l’histoire récente pour entendre ce qui a évolué dans les représentations, les pratiques médicales, les textes de loi.

    Liens pour écouter l’émission: France Culture Collection Particulière: La loi Veil

  • CP Comité de Défense du CMS et du CPEF de Colombes 17 janvier 2015

    40 ans après la loi légalisant le droit à l’avortement, le CPEF de Colombes est démantelé.

    Structure mise en place depuis des années, installée au sein du Centre Municipal de Santé (CMS) de Colombes, le Centre de Planification et d’Education Familiale (CPEF) de Colombes est avant tout une structure de recours dans un quartier parmi les plus défavorisés de Colombes.

    1- Une structure reconnue et répondant à une logique de terrain

    Tout en assurant des conditions d’anonymat et de gratuité, le CPEF reçoit au quotidien des patientes adressées par les personnels intervenant au contact des jeunes (et également de façon plus générale, de patientes démunies) : infirmières scolaires, centres d’IVG du secteur, espace santé jeune de Colombes, associations et institutions intervenant dans le domaine de précarité.

    En cas de nécessité d’IVG, l’ensemble des procédures préalables à la réalisation de celle-ci sont en mesure d’être proposées sur place de façon efficiente et rapide (48h) par des professionnels :
    – un entretien avec une infirmière,
    – un entretien avec une conseillère conjugale,
    – une consultation avec un médecin,
    – un prélèvement biologique,
    – une échographie de datation de la grossesse.

    Une prise en charge plus large était également proposée, allant au-delà de l’IVG : soutien des victimes de violences conjugales, consultation à part entière de gynécologie médicale (prescription de moyens de contraception, dépistage et traitement des infections transmises par voie sexuelle, des pathologies gynécologiques et enfin suivi de grossesse).

    Un accueil pluridisciplinaire était assuré par la présence de médecins pratiquant la gynécologie, dermatologue, radiologues, infirmières et secrétariat de radiologie.

    Comme d’autres structures du même type en France, il bénéficiait d’une aide substantielle du Conseil général des Hauts-de-Seine portant sur près de 65 000 EUR.
    Pluridisciplinarité, professionnalisme, larges amplitudes horaires, implantation dans un secteur d’habitation sociologiquement défavorisé, le CPEF de Colombes avait un caractère exemplaire.

    2- La fin du CPEF de Colombes

    Le 18 décembre dernier, par un vote au conseil municipal, la mairie de Colombes a mis fin au contrat de personnels médicaux intervenant directement dans le dispositif du CPEF ou indirectement en appui et a décidé du reclassement de plus de la moitié des effectifs du CMS agents titulaires de la fonction territoriale (agents d’accueil et infirmières).

    Alors qu’un comité de défense du CMS de Colombes avait vu le jour plusieurs semaines auparavant, aucun indice, aucune déclaration n’avaient filtré sur les intentions de la mairie d’abattre le CPEF. Jusqu’aux postes de certains médecins dont la suppression n’avait pourtant pas été votée et qui ont tout de même reçu leur lettre de licenciement de façon inattendue après les fêtes de fin d’année.

    Ce licenciement est intervenu dans la plus grande confusion. Il faut signaler que, pour certaines patientes l’annulation des consultations a été réalisée le jour même de leur RV avec leur médecin début janvier 2015 et alors qu’elles étaient inscrites sur l’agenda de ceux-ci depuis plus d’un mois.

    3- Une lutte pour le droit des femmes toujours d’actualité

    Il y a exactement 40 ans était légalisé le droit à l’avortement.
    Aujourd’hui, les médias sont prompts à dénoncer les menaces en Europe pesant sur celui-ci. Comme en Espagne où en septembre 2014, le gouvernement conservateur Rajoy a renoncé in extremis à présenter son projet de loi visant à restreindre le droit à l’avortement, ou encore la législation en Irlande empêchant le droit à l’avortement y compris dans des situations de détresse conduisant parfois au décès de la femme.
    On ignore dans le même temps les menaces qui restreignent l’accès des femmes à l’IVG en France alors même que toutes les conditions législatives et les moyens financiers sont théoriquement là pour favoriser leur recours.

    L’orientation idéologique de la municipalité est bien sûr largement en cause avec des personnalités qui ont montré leur engagement militant. Nous ne citerons que le plus emblématique. Jean-Paul Bolufer, énarque, adjoint à la sécurité de la mairie de Colombes, catholique ultra, connu pour son combat aux côtés du mouvement anti-avortement de la fondation Jérôme Lejeune.

    4- Comment cela a été possible

    Un dispositif prévu par les instances organisant les soins sur le territoire, des moyens financiers conséquents et disponibles, des professionnels formés et volontaires pour participer au planning familial, une opinion globalement acquise aux droits des femmes : tout cela devait en théorie permettre la pérennisation de l’accès à l’avortement.
    Il a fallu qu’une majorité politique aux idées rétrogrades puisse s’imposer à Colombes et qu’elle prenne une décision dans un quartier défavorisé où la population était peu mobilisée ou mobilisable, pour que la suppression du CPEF soit possible. Le moyen employé pour arriver à ses fins était d’agir de façon dissimulée, en annonçant la suppression de spécialistes du CMS et taire jusqu’au dernier moment, celle à venir du CPEF.

    5- Quelles actions en découlent

    Un signalement de la menace pesant sur le CPEF de Colombes a été adressé aux instances coordonnant l’action des plannings familiaux au Conseil Général des Hauts-de-Seine.

    Les associations impliquées dans la défense des droits des femmes (CADAC, Osons le féminisme, notamment) ont été alertées.

    Plusieurs journaux ont été prévenus.
    Il est absolument nécessaire de replacer le planning familial au centre du débat politique, notamment en vue des prochaines élections départementales dont l’enjeu est crucial pour l’avenir des financements des CPEF.

    Les partis politiques de Colombes ont été interpellés, mais aussi les élus, s’agissant des conseillers municipaux, conseillers généraux des Hauts-de-Seine, député, sénatrice de la circonscription.

    Nous entendons par ce courrier demander à Nicole Goueta, maire de Colombes (qui se présente aux élections départementales en mars 2015) de revenir sur sa décision de supprimer le CPEF de Colombes.

    Pour l’avenir :
    Le législateur et l’exécutif doivent être conscients que la loi légalisant le droit à l’avortement doit impérativement être renforcée afin de faciliter et pérenniser un accès réel à ce droit pour la population sur tout le territoire, de façon anonyme et quelles que soient sa condition et sa situation sociale.

    Colombes, le 17/1/2015

    Au nom du Comité de Défense du CMS et du CPEF de Colombes
    comite.defense.cms.colombes@gmail.com
    @CMS_Colombes

  • Communiqué de presse 25 janvier 2015 Coordination Nationale CDHMP

    LA COORDINATION NATIONALE DES COMITÉS DE DÉFENSE DES HÔPITAUX
    ET MATERNITÉS DE PROXIMITÉ est à nouveau scandalisée par la manière dont on
    traite l’accès aux soins et aux maternités dans notre pays.

    Nous avons déjà perdu les 2/3 des maternités en France, et près d’une dizaine de
    départements n’ont plus qu’une seule maternité. La fermeture des maternités a conduit
    à la limitation de l’accès à l’IVG qui leur était lié, sans compter la disparition de plus
    d’une centaine de centres dédiés.

    Des femmes accouchent sur les routes, dans les ambulances, les camions de pompier,
    les urgences quand elles existent encore… L’éloignement accru accentue les coûts, les
    drames psychologiques, les pertes de chance. En multipliant les transferts des
    patientes et de leurs ami-e-s ; cet éloignement contribue également aux dégâts
    écologiques.

    Et aujourd’hui, une nouvelle liste de fermetures, qui plus est non limitative, est
    proposée par la Cour des comptes.

    La casse va donc désespérément s’accentuer !

    Or la politique désastreuse menée depuis près de 30 ans qui s’est traduite avant tout
    par la fermeture en masse des maternités, n’a eu aucun effet, au contraire, sur la
    mortalité infantile et maternelle. Nous régressons en ce domaine, donc l’intelligence
    exigerait qu’on fasse une autre politique, et qu’on sache s’inspirer des rares documents
    scientifiques sur ce problème.

    Qui cite aujourd’hui le rapport auquel a participé E. Combier (1) qui montre sans
    l’ombre d’un doute le lien entre éloignement et surmortalité ? Voila un élément que l’on
    aimerait voir avancer.

    De soi-disant experts remettent en avant l’insécurité, les problèmes financiers, le
    manque de personnels… pour justifier les fermetures supplémentaires à venir. On nous
    ressort le quota sans aucun fondement des 300 accouchements, comme si le nombre
    d’accouchements était une garantie en soi. Même les pouvoirs publics n’en tiennent
    pas compte, la preuve, on a fermé des structures qui faisaient 800, 1500, 2000
    naissances par an et plus…

    Pire, en supprimant des maternités, on concentre les accouchements dans des
    « maternités usines » de plus en plus éloignées, inhumaines et stressantes. On remet en
    question la gradation des soins et l’organisation en réseau de périnatalité prévue en
    fonction de l’état de santé de la mère et de l’enfant (maternités de niveau 1, 2 et 3).

    TOUTES LES MATERNITÉS DE PROXIMITÉ SONT INDISPENSABLES.
    TOUS LES CENTRES IVG DOIVENT ÊTRE MAINTENUS.

    IL FAUT ROUVRIR LES STRUCTURES NÉCESSAIRES !

    LA SÉCURITÉ, l’ÉGALITÉ, l’AMÉNAGEMENT ÉQUILIBRÉ DU

    TERRITOIRE SONT PLUS QUE JAMAIS INDISPENSABLES. AINSI QUE LA
    PRÉSERVATION DE LA DIMENSION HUMAINE DU SOIN.

    Des pouvoirs publics responsables doivent partir des besoins des personnes et des
    territoires, pas de considérations comptables, administratives et budgétaires.

    Un gouvernement doit avec les structures en difficultés ou fragiles (et ce n’est pas une
    question de taille), les aider et les renforcer, et non pas utiliser n’importe quelle argutie
    pour justifier de leurs restructurations/destructions… Il faut fournir les moyens
    humains, matériels, financiers et en particulier affecter les personnels là où c’est nécessaire.

    C’est une question de volonté et de courage politique, pas autre chose.

    Nous opposons à la logique de rentabilité celle du droit à l’accès aux soins et au droit à
    la santé pour tou-te-s. Cela passe par la défense et l’amélioration de tous les services
    publics de proximité et par une autre politique de santé.

    Le 25 janvier 2015

    (1) http://www.canal-u.tv/video/canal_u_medecine/adelf_emois_2012_territoires_
    de_vie_sante_perinatale_et_adequation_des_services_de_sante_influence_des_tems
    _d_acces_a_la_maternite_la_plus_proche_sur_les_resultats_de_sante_perinatale_en
    _bourgogne.8645

    Contacts :
    Hélène Derrien : 06 77 36 35 98
    Paul Cesbron : 03 44 25 39 91
    Michel Antony : 06 63 82 28 24
    Rolland Vachon : 05 49 66 37 05

  • Communiqué sur la Maternité des Lilas 22 janvier 2015

    Communiqué sur la Maternité des Lilas
    Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité

    Le 17 janvier, Marisol Touraine, Ministre de la Santé a affirmé que « la décision de reconstruire la Maternité des lilas aux Lilas était maintenant actée et définitive ». C’est une victoire pour tous celles et ceux qui se sont battus pour cette maternité, ce centre d’IVG et la qualité d’accueil et de soins qui caractérisent cet établissement.

    La question de la pérennité et de l’amélioration nécessaire de cette belle structure adaptée aux besoins des femmes et de leurs proches, tant pour la contraception, pour l’avortement que pour la maternité, n’aurait jamais dû être posée !

    La Coordination note que les atermoiements et les reculs qui caractérisent ce dossier sont la conséquence du caractère arbitraire des projets régionaux de santé et de leur mise en œuvre par les Agences Régionales de Santé. Confrontée de longue date aux
    carences de démocratie en matière de santé et à l’absence de prise en compte des besoins des usagers, elle examinera avec attention les contraintes de financement et de fonctionnement dont cette reconstruction sera assortie.

    Imposer à la maternité des Lilas de faire du chiffre et d’augmenter le nombre de naissances annuelles pour être à l’équilibre budgétaire, remettrait de fait en cause la spécificité et la dimension humaine des pratiques qui ont contribué à sa célébrité. Cela irait dans le sens de toujours plus de concentration sur quelques « usines à bébés » et à la fermeture de petites ou moyennes maternités avoisinantes. Nous appelons donc à la vigilance et demandons que les financements nécessaires soient débloqués et un calendrier établi dans les meilleurs délais.

    Le 22 janvier 2015,

    Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et Maternités de proximité

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  • 4 – Antalgiques

    L’IVG médicamenteuse s’accompagne de douleurs modérées à fortes, réagissant habituellement aux antalgiques simples.

    Les antalgiques doivent être prescrits au moment de la délivrance de la mifépristone.

    Choix des antalgiques
    Il reste à l’appréciation du médecin en fonction :
    de ses habitudes de prescription.
    des habitudes de la patiente, notamment en cas de règles douloureuses.
    des contre-indications liées à la patiente.

    Les antalgiques utilisables sont :

    AINS (Ibuprofène 400 mg, par exemple)
    Paracétamol + codéine
    Paracétamol + opium + caféine (LAMALINE®)

    Il est exceptionnel d’avoir à prescrire des dérivés morphiniques.

    Deux antalgiques au moins, de niveau différent, seront prescrits.

    La femme prendra l’un ou (et) l’autre en fonction des douleurs. Il est conseillé de prendre l’antalgique 20 mn au moins avant la prise de misoprostol et ensuite en fonction des douleurs qui sont très variables d’une femme à l’autre

    La douleur ne doit pas être sous-estimée mais elle n’est pas une preuve d’efficacité.

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  • 3 – Effets secondaires attendus

    Effets secondaires attendus

    Il est indispensable de donner une information la plus complète possible aux patientes sur les effets secondaires possibles. Ils peuvent être d’intensité très variable selon chaque patiente et il n’existe pas d’indicateurs prédictifs fiables.

    Le médecin doit prévoir une prescription adaptée afin de les prévenir ou tout du moins les atténuer.

    Il est donc important que la patiente ait compris à partir de quand il est nécessaire de contacter le médecin ou les urgences pour ne pas passer à côté des rares complications que sont l’hémorragie ou l’infection.

    Les saignements et les douleurs sont les motifs les plus fréquents d’appels et de demandes de consultation. Viennent ensuite les troubles gastro-intestinaux, la fièvre, les malaises et les céphalées.

    1- Les saignements

    Quand ?

    Le saignement peut démarrer dans les heures suivant l’administration de la mifépristone et dans 3% à 5% des cas l’expulsion se fera avant la prise du misoprostol.

    En général, le saignement démarre entre 1/2 heure et 4 heures après la prise du misoprostol (parfois plus tard).

    Quelle quantité :

    Il faut expliquer à la femme comment différencier des saignements abondants, normaux, mais qui peuvent l’inquiéter, d’une hémorragie qui nécessitera une consultation en urgence et éventuellement un geste chirurgical.

    Le volume du saignement varie considérablement d’une femme à l’autre, généralement il est supérieur à celui des règles, l’œuf est parfois visible lors de l’expulsion. Entre 7 et 9 SA, l’embryon est de plus en plus visible et reconnaissable. Cette information doit être connue de la femme pour que son choix soit éclairé et ce visuel anticipé.

    Quelle que soit l’importance du saignement, elle ne signe pas forcément l’expulsion , à l’inverse un saignement minime ne signe pas l’échec : le contrôle est impératif entre le 14 ème et le 21 ème jour.

    Une absence totale de saignement au 3 ème jour après la prise du misoprostol évoque fortement un échec de la méthode.

    Combien de temps ?

    La durée de saignement très abondant ne doit pas excéder 2 à 4 heures.

    Il est consensuel de dire que la femme doit demander un avis médical s’il lui est nécessaire de changer de serviette « super » toutes les demi-heures pendant plus de 2 heures.

    La durée moyenne du saignement est de 10 à 14 jours mais peut se prolonger jusqu’aux règles suivantes.

    Il peut s’arrêter et reprendre sans que ce soit inquiétant.

    2- Les douleurs

    Quand ?

    Elles sont peu fréquentes entre la prise de mifépristone et le misoprostol sauf si la mifépristone contribue à elle seule à l’IVG, ce qui est rare mais possible.
    Elles surviennent plus généralement entre 15 minutes et 3 heures après la prise du misoprostol.

    Quelle intensité ?

    Leur intensité varie considérablement d’une femme à une autre (elle peut être nulle ou très intense).

    Leur anticipation est conseillée, une ordonnance d’antalgiques de niveau 1 et 2 est recommandée (par exemple : ibuprofène + paracétamol codéiné ou paracétamol + opium. On peut y ajouter du néfopam). Des moyens simples comme une bouillotte, des massages du dos ou de l’abdomen et du pelvis sont souvent réconfortants.La prise d’antalgique peut démarrer ½ heure avant le misoprostol en systématique ou à la demande.

    De nombreux facteurs entrent en ligne de compte, et la présence d’une personne de confiance aux côtés de la femme est un élément rassurant.

    La douleur décroît après l’expulsion complète puis disparaît progressivement.

    Combien de temps ?

    Les douleurs sont liées à la contractilité utérine provoquée par les médicaments, elles peuvent être intermittentes jusqu’à ce que l’expulsion se produise.

    L’expulsion se produit dans 50 % des cas dans les 4 heures suivant la prise du misoprostol et dans 95% des cas dans les 48h.

    Une douleur persistante dans le temps, isolée ou accompagnée de fièvre et/ou de saignements très abondants peut être un signe de complication.

    3 – La fièvre et les frissons

    Ils sont directement liés à la prise du misoprostol.

    Ils sont peu fréquents et durent rarement plus de 3 heures. Paracétamol ou ibuprofène sont efficaces.

    Toute température supérieure à 38°C persistant au-delà de 24h ou survenant plus de 24 heures après la prise de misoprostol peut être un signe d’infection.

    4- Les troubles gastro-intestinaux

    Ils sont inconstants. Nausées, vomissements et parfois diarrhées, peuvent être observés. Ils surviennent au plus tôt dans les 15 minutes qui suivent la prise du misoprostol.

    Ils ne nécessitent habituellement aucun traitement et disparaissent avec l’effet du misoprostol(sinon les traitement habituels sont efficaces et peuvent être utilisés).

    Les nausées sont cependant souvent en rapport avec la grossesse elle-même et disparaitront avec l’arrêt de la grossesse. La prise sub linguale ou jugale du misoprostol est d’autant plus adaptée qu’en cas de vomissement son absorption aura quand même eu lieu par la muqueuse de la bouche.

    5- Autres

    Certaines patientes peuvent se plaindre de malaises ou de céphalées. Un traitement symptomatique est en général suffisant.

    ATTENTION AU RISQUE DE COMPLICATION !

    Si utilisation de plus de deux serviettes hygiéniques « super » par ½ heure pendant plus de deux heures : syndrome hémorragique. Il faut que la patiente se rende aux URGENCES.

    Si fièvre supérieure à 38°C persistante plus de 24 heures après la prise du misoprostol : risque d’infection. Il faut que la patiente consulte.

    Le dépistage de Chlamydia Trachomatis par PCR est recommandé (HAS 2018) quel que soit l’âge mais ne doit pas retarder le début de l’IVG. En cas de positivité, un traitement par cyclines en première intention est recommandé dès réception des résultats.

  • 2 – La prescription des médicaments

    La prescription des médicaments
    Les protocoles validés par les recommandations de la HAS d’avril 2021

    Concernant les doses de mifépristone et de misosprostol :

    Jusqu’à 7 SA (5 semaines de grossesse)

    J0 200 mg ou 600 mg mifépristone per os AU CHOIX
    24 à 48h après : 400 µg misoprostol voie buccale jugale ou sub linguale

    Entre 7 et 9 SA (5 et 7 semaines de grossesse)

    J0 200 mg mifepristone per os
    24 à 48h après : 800 µg misoprostol en une prise unique voie buccale jugale ou sub linguale

    Les gamma-globulines anti D ROPHYLAC 200mg IM ou IV : doivent être prescrites si la femme est rhésus négatif

    Des antalgiques de palier 1 et 2 doivent être également prescrits.

    Les forfaits applicables aux actes d’IVG par méthode médicamenteuse et aux examens biologiques et échographiques en liaison avec cette prise en charge:

    IC ou ICS
    Consultation de recueil de consentement. 25,00 €

    FPB
    Investigations biologiques préalables à l’intervention 69,12

    IPE
    Vérification échographique pré IVG 35,65

    FHV
    Forfait consultations de ville 50,00

    FMV
    Forfait médicaments en ville
    Suivant le terme de la grossesse et si métropole ou non

    METROPOLE
    83,57 Tarif FMV en euros jusqu’à la 6ème semaine de grossesse
    96,53 Tarif FMV en euros pour la 6ème et 7ème semaine de grossesse

    ANTILLES
    110,56 Tarif FMV en euros jusqu’à la 6ème semaine de grossesse
    127,72 Tarif FMV en euros pour la 6ème et 7ème semaine de grossesse

    GUYANNE
    111,98 Tarif FMV en euros jusqu’à la 6ème semaine de grossesse
    129,36 Tarif FMV en euros pour la 6ème et 7ème semaine de grossesse

    LA REUNION
    105,63 Tarif FMV en euros jusqu’à la 6ème semaine de grossesse
    122,01 Tarif FMV en euros pour la 6ème et 7ème semaine de grossesse

    MAYOTTE
    113,66 Tarif FMV en euros jusqu’à la 6ème semaine de grossesse
    131,29 Tarif FMV en euros pour la 6ème et 7ème semaine de grossesse

    FUB
    Contrôles biologiques ultérieurs 17,28 €

    IC ou ICS ou IVE
    Consultation de contrôle :
    • sans échographie de contrôle ultérieure • avec échographie de contrôle ultérieure 25,00 € ou 30,24 €

    La prise des médicaments

    Le lieu

    La mifépristone qui devait être prise devant le médecin (circulaire du 26 novembre 2004) et marque le début de l’IVG peut maintenant être prise à domicile et remise en même temps que le misoprostol.

    La mifépristone et le misoprostol peuvent être remis à la patiente par le médecin ou la sage-femme ou bien par le pharmacien d’officine en cas de téléconsultation pour une prise des 2 médicaments à domicile, avec 24 à 48h d’intervalle entre les deux produits.

    Le moment

    La patiente doit prendre le misoprostol au moment le plus adapté à son mode de vie. Une prise le matin laisse la journée devant elle pour le déroulement de l’IVG et rend plus facile l’accès à un.e professionnel.le disponible pour répondre à ses questions en cas de besoin. Dans tous les cas, les coordonnées de l’établissement de santé susceptible de l’accueillir en cas de complication ou de questions ont été remises à la femme.

    L’accompagnement et l’environnement

    Il est conseillé à la femme d’avoir à ses côtés une personne accompagnante de son choix, et d’être à une distance raisonnable d’un établissement de santé qui pourra l’accueillir en cas de complication.
    S’assurer qu’elle aura accès à un téléphone avec batterie et crédit en cas de besoin et d’un environnement adapté avec des toilettes accessibles et des serviettes hygiéniques (taille maxi/nuit – tampons et cup pendant les 1ers jours sont déconseillés)

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  • 1 – Produits utilisés pour les avortement médicamenteux

    Deux produits sont utilisés
    une anti-progestérone qui va interrompre la grossesse
    un analogue des prostaglandines qui va déclencher l’expulsion de l’oeuf.

    Anti-progestérones
    Seule la mifépristone est disponible actuellement.
    La mifépristone est un norstéroïde ; elle se comporte comme une anti-progestérone qui se lie préférentiellement aux récepteurs de la progestérone, rendant celle-ci inactive.

    Action de la mifépristone :
    action anti-progestérone : dans l’endomètre, elle agit sur le site de nidation du blastocyte par nécrose ; dans le muscle utérin, augmentation du tonus de base et sensibilisation du myomètre à l’action des prostaglandines ; sur le col utérin : ouverture et ramollissement.
    effet lutéolytique : baisse des HCG et lutéolyse
    par ailleurs elle présente une activité gluco-corticoïde
    La mifépristone est commercialisée sous le nom de MIFEGYNE par boîtes soit de 3 comprimés à 200 mg soit d’1comprimé à 600 mg Contre-indications
    elles sont peu nombreuses : insuffisance surrénale chronique et corticothérapie au long cours ; allergie à la progestérone.

    Analogues des prostaglandines
    L’apparition des analogues des prostaglandines aux effets plus spécifiques sur le tractus génital que les prostaglandines naturelles, avec moins effets secondaires, et plus stables, a permis leur utilisation dans les interruptions de grossesse du premier trimestre.
    On utilise les analogues dites PGE2 possédant une plus grande sélectivité d’action sur l’utérus et un minimum d’effets secondaires, donc plus d’efficacité et de sécurité.

    Action des prostaglandines sur l’utérus :
    elles ont une activité sur le myomètre , certaines sont capables d’induire des contractions myométriales .
    En pratique on utilise le misoprostol : Gymiso ou Misoone ( qui possèdent l’AMM pour les interruptions de grossesse médicamenteuses) proposé pour le Gymiso en boîte de 2 comprimés à 200 microgrammes , ou pour le Misoone en boîte de 1 comprimé à 400 microgrammes.

    Contre-indications du misoprostol :
    classiquement comme toutes les prostaglandines, l’asthme grave non équilibré et les convulsions ; allergie aux prostaglandines.

    Effets indésirables :
    certains sont liés à leur action sur le tube digestif : nausées, vomissements, diarrhées, très atténués avec l’usage du misoprostol , ils dépendent de la dose et de la durée du traitement. Une fièvre à 38°C peut apparaître sous traitement mais qui disparaît dans les 24h

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