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  • Décret n° 2002-796 du 3 mai 2002 fixant les conditions de réalisation des interruptions volontaires de grossesse hors établissement de santé et modifiant le décret n° 2000-1316 du 26 décembre 2000 relatif aux pharmacies à usage intérieur

    JORF n°105 du 5 mai 2002 page 8658
    texte n° 70 version au 2 décembre 2013
    Source Légifrance

    L’art. 3 de la loi 2001-588 du 04-07-2001 a modifié le 2ème al. de l’art. L. 2212-2 du code de la santé publique, qui énonce désormais que « l’interruption volontaire de grossesse ne peut avoir lieu que dans un établissement de santé public, ou privé satisfaisant aux dispositions de l’art. L. 2322-1, ou dans le cadre d’une convention conclue entre le praticien et un tel établissement dans les conditions fixées par décret ». Le présent décret modifie la 2ème partie du code de la santé publique (décret en Conseil d’Etat). Ce décret et la convention-type qui lui est annexée ont pour objet de donner un cadre réglementaire à la pratique des IVG médicamenteuses par des médecins hors établissement de santé et d’en fixer les conditions de réalisation. Il précise que seules les IVG réalisées par mode médicamenteux peuvent être pratiquées par un médecin et exclut donc les IVG réalisées par mode chirurgical, qui nécessiteraient un plateau technique chirurgical ou obstétrical, ainsi qu’il est prévu par le décret relatif aux installations dont sont tenus de disposer les établissements de santé qui pratiquent les IVG. Auparavant, ces IVG n’étaient pratiquées qu’au sein des établissements de santé. L’objectif poursuivi est de garantir le même niveau de sécurité de prise en charge, quelle que soit sa modalité, en établissement ou hors établissement. Les médecins volontaires qui réaliseront les IVG médicamenteuses dans le cadre du nouveau dispositif, devront passer une convention avec un établissement de santé disposant des moyens pour pratiquer les IVG. Ces médecins devront avoir une expérience professionnelle adaptée à la prise en charge des interruptions volontaires de grossesse médicamenteuses. Ils justifieront de cette expérience soit par une qualification universitaire en gynécologie médicale ou obstétrique, soit par une pratique régulière des interruptions volontaires de grossesse médicamenteuses dans un établissement de santé, attestée par le directeur de cet établissement sur rapport du responsable médical concerné, ce qui permet à l’établissement qui passe convention de s’assurer de la compétence du médecin en la matière. De plus, le médecin peut demander toute information à l’établissement de santé avec lequel il a passé convention. La délivrance des médicaments nécessaires à la réalisation d’une IVG médicamenteuse est réglementée. Une interruption volontaire de grossesse par voie médicamenteuse comprend la prise d’un médicament â base de mifépristone, la Mifégyne, suivi dans un délai de 36 à 48 heures, de la prise d’un analogue de prostaglandine, le misoprostol (le médicament actuellement utilisé est le Cytotec). Le présent décret prévoit que, pour la réalisation d’une interruption volontaire de grossesse par mode médicamenteux pratiquée hors établissement de santé, le médecin s’approvisionne en Mifégyne et en Cytotec par commande à usage professionnel auprès de la pharmacie d’officine de son choix. Ce mode d’approvisionnement présente l’avantage de ne pas faire intervenir la patiente et prévient donc tout mésusage des médicaments. La Mifégyne qui n’était jusqu’à présent utilisée qu’en établissement de santé, conformément aux dispositions législatives précédentes, sera donc désormais disponible en pharmacie d’officine. La prise des médicaments sera effectuée en présence du médecin lors des consultations. Par conséquent, à aucun moment la patiente ne sera en possession des médicaments. La réalisation de l’IVG médicamenteuse est également encadrée. Des éléments essentiels à la sécurité de la prise en charge des IVG sont prévus par le décret et la convention. Ce décret prévoit que ces dispositions ne sont pas applicables aux femmes du groupe rhésus négatif, les immunoglobulines humaines anti-D administrées en prévention de l’incompatibilité foeto-maternelle étant uniquement disponibles en établissement de santé. De plus, le texte prévoit : que l’IVG doit être réalisée conformément aux recommandations élaborées par l’ANAES ; l’accueil de la femme à tout moment par l’établissement de santé avec lequel le médecin a passé convention et l’assurance que la femme pourra effectivement s’y rendre dans un délai de l’ordre d’une heure ; une consultation (le contrôle et de vérification de l’IVG, qui permet au médecin de suivre sa patiente après la réalisation de l’IVG. D’autres dispositions inscrites dans la convention complètent le dispositif. Il est prévu qu’une information complète et précise doit être délivrée par le médecin à la femme qui souhaite interrompre sa grossesse, sur son droit à choisir la méthode de réalisation de l’IVG et sur les risques de complications éventuelles de chacune des méthodes. Il est également demandé au médecin de rappeler à la femme la possibilité de rencontrer une personne ayant satisfait à une formation qualifiante en conseil conjugal ou toute autre personne qualifiée dans un établissement ou organisme agréé. Le médecin devra également préciser par écrit à la femme le protocole à respecter pour la réalisation de l’IVG médicamenteuse, les mesures à prendre en cas d’effets secondaires et lui prescrire un traitement anti-douleur. Enfin, en cas de doute sur la datation de la grossesse, sur l’existence dune grossesse extra- utérine ou lors de la visite de contrôle, sur la vacuité utérine, le médecin adresse la patiente à l’établissement qui prendra toutes les mesures adaptées à l’état de cette dernière. La continuité de la prise en charge de la femme est également assurée. Le médecin doit s’assurer que la femme peut se rendre dans un délai raisonnable dans l’établissement de santé signataire de la convention (de l’ordre d’une heure) et l’inviter à se faire accompagner de la personne de son choix. notamment à l’occasion des consultations au cours desquelles sont administrés les médicaments. Une fiche de liaison remise à la femme contient les éléments essentiels de son dossier médical et est remise, le cas échéant, par la femme à l’établissement de santé. La femme dispose des coordonnées précises du service de cet établissement qui, par la convention, s’est engagé à l’accueillir. De plus, le médecin transmet systématiquement une copie de la fiche de liaison à l’établissement, qui a ainsi connaissance des données médicales relatives à la femme qu’il sera amené à accueillir le cas échéant. Enfin, la convention envisage un suivi des actes réalisés dans ce cadre en prévoyant un dispositif de recueil et de remontée des informations sur les actes pratiqués et une évaluation annuelle portant sur la qualité, la sécurité et les résultats de la prise en charge de ces IVG. Par ailleurs, l’art. 5 du présent décret modifie le décret 2000- 1316 susvisé. L’art. R. 5104-23 du code de la santé publique prévoit que le silence gardé par le préfet à l’expiration du délai de quatre mois suivant la date à laquelle il a réceptionné une demande d’autorisation de pharmacie à usage intérieur vaut autorisation tacite. Le 3ème al. de l’art. 3 du décret 2000-1316 relatif aux pharmacies à usage intérieur faisait obligation aux établissements qui assuraient, avant la date de publication dudit décret, l’une des activités prévues au 2ème al. de l’art. R. 5104-15 (stérilisation des dispositifs médicaux, réalisation de préparations hospitalières, notamment) de solliciter, dans les six mois de cette publication (30-06-2001), de nouvelles autorisations pour les activités considérées. Le même al. accordait aux préfets un délai de douze mois pour statuer sur ces demandes, à compter de leur réception. En disposant que les instances compétentes de l’ordre national des pharmaciens peuvent fournir leur avis jusqu’au 31-12-2002 sur les demandes d’autorisation déposées avant le 01-01-2002, l’art. 85 de la loi 2002-303 du 04-03-2002 remet en cause le calendrier des procédures d’autorisation en cours en ce qui concerne : – les demandes concernées par l’art. R. 5104-23 qui auront été déposées entre le 07-11-2001 et le 31-12-2001 (moins de quatre mois avant la date d’entrée en vigueur de la loi : 07-03-2002) ; – les demandes sollicitées entre le 07-03- 2001 et le 30-06-2001 dans le cadre de la procédure prévue au 3ème al. de l’art. 3 du décret susvisé de 2000 (1500 demandes seraient actuellement en cours d’instruction à ce titre). S’il résulte de l’art. 85 que le préfet doit suspendre sa décision jusqu’à réception de l’avis que l’ordre national des pharmaciens doit rendre au plus tard au 31-12-2002, il n’est plus précisé dans quels délais le préfet doit statuer sur les demandes considérées, en fonction de la date à laquelle il reçoit cet avis. Afin de sécuriser juridiquement les procédures en cours, l’art. 4 du présent décret : – fait obligation au préfet d’informer les demandeurs de la date à laquelle il a réceptionné l’avis de l’ordre national des pharmaciens ; – lui accorde un délai d’un mois à compter de cette réception, pour prendre sa décision ; – conserve toutefois au préfet, le délai de douze mois dont il bénéficiait au titre des dispositions 3ème al. de l’art. 3 du décret susvisé de 2000, si l’avis de l’ordre lui parvient moins de onze mois après la date à laquelle il a lui-même réceptionné la demande d’autorisation ; – indique que si l’avis de l’ordre national des pharmaciens n’est pas réceptionné au plus tard le 31-12-2002, le préfet, en informe le demandeur et doit statuer pour le 31-01-2003 ; – précise que le silence conservé par le préfet à l’expiration des délais susmentionnés vaut autorisation tacite.

  • Le coût de l’IVG pour les mineures

    Les tarifs de l’IVG sont réglementés : ils sont fixés par décret et ne peuvent faire l’objet de dépassements d’honoraires.

    L’IVG est prise en charge à 100% :

    Pour toutes les femmes assurées sociales : le décret du 25 mars 2013 stipule que la participation des assurés est supprimée pour les frais liés à l’IVG, ces frais sont intégralement pris en charge par l’assurance maladie.

    Pour les femmes non assurées sociales, une prise en charge à 100% est également possible sur dossier dans les établissements de santé publics et dans certains CPEF et Centre de santé.

    Pour les femmes mineures désirant le secret, une prise en charge à 100% est prévue dans les établissements de santé publics, CPEF, Centres de Santé et pour les IVG médicamenteuses en libéral grâce à un numéro d’anonymisation sans qu’elles aient à présenter une carte vitale ou une attestation de sécurité sociale.

    Pour les femmes majeures désirant le secret, l’anonymat de la prise en charge (l’absence de notification du forfait sur les relevés de sécurité sociale) ne peut être garanti que dans le cadre d’un établissement de santé ainsi que dans certains CPEF.

    Le coût de l’IVG en établissement de santé :

    1. Les prix limites des forfaits ont été fixés par l’arrêté du 26 février 2016 pour :
    2. les établissements publics de santé, à l’exception des établissements dispensant des soins aux personnes incarcérées mentionnés
    3. les établissements de santé privés à but non lucratif qui ont été admis à participer à l’exécution du service public hospitalier
    4. les établissements de santé privés à but non lucratif ayant opté pour la dotation globale de financement
    • IVG par aspiration sous AL avec hospitalisation de moins d’une journée 463.25 €
    • IVG par aspiration sous AG avec hospitalisation de moins d’une journée 603,59 €
    • IVG par aspiration sous AL avec hospitalisation de plus d’une journée 506,32 €
    • IVG par aspiration sous AG avec hospitalisation de plus d’une journée 664,05 €
    • IVG médicamenteuse 282,91 €

    Ce forfait inclut :

    • la consultation au cours de laquelle le médecin reçoit le consentement de la patiente
    • le cas échéant une injection d’anticorps anti-D
    • les investigations préalables par méthode biologique et échographiques
    • l’intervention par méthode instrumentale
    • la surveillance
    • la consultation de contrôle
    • le cas échéant une échographie de contrôle, et la vérification de l’interruption de grossesse par méthode biologique.

    Pour les autres établissements de santé privés ayant conclu un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) avec l’ARS, les prix limites des forfaits sont également règlementés par l’arrêté du 26 février 2016, articles 2 et 3.

    Le coût de l’IVG médicamenteuse « en ville » :
    Les prix limites des soins et de la surveillance des IVG médicamenteuses dans le cadre d’une convention avec le praticien ou la sage-femme ou un centre de planification ou d’éducation familiale ou un centre de santé ont été fixés par l’arrêté du 26 février 2016 :

    • a) Investigations préalables échographiques : 35,65 €
    • b) Investigations préalables biologiques : 69,12 €
      Comprenant : béta-hcg quantitatifs +/- Groupe Rhésus RAI +/- NFS
    • c) Consultation avec consentement : 25 €
    • d) Forfait de délivrance des médicaments 137,92 €
      Comprenant le prix des médicaments (Mifépristone et Misoprostol)
      et l’injection d’anti-D éventuelle
    • e) Investigations ultérieures biologiques : 17,28 €
      Comprenant béta-hcg quantitatifs
    • f) Consultation de contrôle : 25 €
    • g) Investigations de contrôle échographique : 30,24 €

    Le forfait « IVG médicamenteuse en ville » comprenant c, d, f et g d’un montant de 187,92 € est versé en une seule fois au médecin ou à la sage-femme réalisant l’IVG.

    f et g s’ils sont réalisés par le même praticien ne peuvent se cumuler le même jour.

    Les actes biologiques et échographiques a, b, e et g (actes afférents à l’IVG) peuvent être réalisés en ville par un autre prestataire que le professionnel réalisant l’IVG, ils sont pris en charge à 100% par l’assurance maladie et apparaissent sur les décomptes de sécurité sociale des assurées.

    La prescription des actes afférents à l’IVG doit préciser le code de prestation et la prise en charge à 100%. Par exemple : « FPB pris en charge à 100% : béta-hcg plasmatiques quantitatifs et Groupe Rhésus ».

    Ces actes sont codés spécifiquement par les professionnels suivant une règle précisée par la sécurité sociale : Source : AMELI.FR

    Pour les femmes mineures ou non assurées sociales, ces actes peuvent être réalisés dans les CPEF et pris en charge par les départements auquel cas ils ne sont pas facturées aux patientes et n’apparaissent donc pas sur les décomptes de la sécurité sociale.

    Les investigations biologiques préalables à l’intervention ne comprennent pas les dépistages d’infections sexuellement transmissibles (IST).

    Les immunoglobulines anti-D sont pris en charge à 100% par la SS sur prescription même en dehors d’une IVG.

    Références :
    Arrêté du 26 février 2016 relatif aux forfaits afférents à l’interruption volontaire de grossesse (paru le 8 mars 2016 au Journal Officiel)

    Décret n°2013-248 du 25 mars 2013 relatif à la participation des assurés prévue à l’article L.322-3 du code de la sécurité sociale pour les frais liés à une interruption volontaire de grossesse et à l’acquisition de contraceptifs par les mineures (paru le 27 mars 2013 au Journal Officiel)

    Article L2212-2 du Code de la Santé Publique, précisant les professionnels pouvant réaliser une IVG.

    Article L162-22-6 du Code de la Sécurité Sociale, précisant les types des établissements de santé.

    L’IVG médicamenteuse en ville sur ameli.fr, précisant la codification des actes afférents à l’IVG et les modalités pour appliquer l’anonymat aux IVG des mineures demandant le secret.

  • Les différentes étapes

    Les consultations médicales préalables
    Deux consultations médicales sont obligatoires. Depuis janvier 2016, le délai de réflexion obligatoire avant réalisation de l’IVG qui était de 7 jours a été supprimé.

    À la première consultation, la femme formule une demande d’IVG au médecin ou à la sage-femme de son choix, qui doit l’informer des différentes méthodes, des lieux de réalisation de l’IVG et lui présenter les risques et les effets secondaires potentiels. La patiente reçoit un dossier-guide édité par le ministère chargé de la santé et téléchargeable sur www.ivg.gouv.fr .

    Il existe deux spécificités pour les mineures :
    – Un entretien psycho-social est obligatoire.
    – Une autorisation parentale est demandée à la femme mineure sauf si celle-ci souhaite garder le secret vis-à-vis de ses parents. Dans ce cas, elle doit avoir recours à un adulte référent.

    Médecins ou sages-femmes ne sont pas tenus de prendre en charge l’IVG mais doivent en informer immédiatement les femmes qui en font la demande et leur donner les coordonnées de professionnel.le.s susceptibles de réaliser l’interruption de grossesse.

    Lors de cette première consultation ou à tout moment dans le parcours de demande d’IVG, il est proposé un dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST). LA HAS recommande la réalisation d’un dépistage de Chlamydia Trachomatis par PCR à toutes les femmes en demande d’IVG, quel que soit leur âge depuis septembre 2018.
    La prescription d’une contraception ((voir la fiche HAS Contraception chez la femme après une interruption volontaire de grossesse IVG) fait partie du parcours d’IVG et peut être abordée à tout moment afin de permettre aux femmes qui souhaitent une contraception au décours de l’IVG de choisir celle qui sera la plus adaptée à leur vie sexuelle.
    .

    Entretien psycho-social

    Il est obligatoire pour une femme mineure et donne lieu pour elle à la remise d’une attestation indispensable pour procéder à l’IVG.
    L’entretien psycho-social est mené par une personne qualifiée (conseillère conjugale, assistante sociale …) qui apporte une assistance et des conseils appropriés à la situation.
    Un centre d’IVG situé dans un hôpital public doit proposer des permanences destinées à ce type d’entretien, afin de permettre à la femme enceinte d’accomplir l’ensemble des démarches.
    Les centres de planification et d’éducation familiale (CPEF) disposent également de personnels formés à ces entretiens.

    Lorsque l’IVG est réalisée hors établissement de santé, le professionnel de santé prenant en charge l’IVG doit orienter la femme vers une personne qualifiée pour la réalisation de l’entretien, qui est obligatoire pour les mineures.

    Autorisation parentale ou adulte référent

    La loi précise que le médecin ou la sage-femme doit s’efforcer de recueillir l’autorisation parentale.
    Dans les situations où la femme mineure exprime le souhait de garder le secret à l’égard de ses parents ou de son représentant légal au cours de l’entretien psycho social ou lors d’une des consultations préalables à l’IVG avec le médecin ou la sage-femme, ceux-ci doivent s’assurer de l’existence de l’adulte référent, personne majeure de son choix, qui l’accompagnera dans sa démarche.
    Il s’agit d’un accompagnement moral, cette personne doit respecter le secret demandé par la jeune femme et n’engage pas sa responsabilité autre que morale dans cet accompagnement.
    En cas d’IVG sous anesthésie générale et de recours à l’adulte référent, l’anesthésiste se dispensera d’autorisation parentale. Cependant, pour sortir de l’hôpital, la présence de ce référent sera demandée au titre de l’anesthésie générale (comme pour toute personne réalisant un geste chirurgical sous anesthésie générale).

    La 2ème consultation

    Elle fait suite à la première, sans délai particulier. C’est au cours de cette consultation que la femme confirme sa demande d’IVG au médecin ou à la sage-femme, par écrit.
    Si le médecin ou la sage-femme ne peut pas pratiquer l’IVG, il ou elle doit alors lui délivrer un certificat attestant qu’elle s’est conformée aux consultations préalables et l’orienter vers un lieu où l’ IVG pourra être réalisée.

    Les méthodes

    La méthode instrumentale par aspiration :
    – Elle consiste en l’aspiration par voie vaginale du contenu de l’utérus.
    – Elle est possible jusqu’à 14 semaines d’absence de règles.
    – Elle peut être réalisée sous anesthésie générale ou locale.
    – Elle peut se faire dans un établissement de santé, privé ou public sous anesthésie locale ou générale et depuis janvier 2016, dans un centre de santé sous anesthésie locale exclusivement.

    Comme toute intervention, une IVG peut comporter des complications (hémorragie, infection utérine, rétention partielle), elles surviennent de façon exceptionnelle.

    Une consultation post-IVG est systématiquement proposée afin de s’assurer de l’absence de complication etré aborder la contraception si la femme le souhaite.

    La méthode médicamenteuse :
    – Elle consiste à prendre des médicaments, délivrés par un médecin ou une sage-femme si la consultation a lieu en présentiel ou remis par le pharmacien d’officine en cas de téléconsultation.Ces médicaments (une antiprogestérone et une prostaglandine) vont déclencher des contractions, des saignements puis l’expulsion du contenu utérin.
    – Elle peut être proposée soit dans un hôpital public ou privé, soit chez un médecin ou une sage-femme libérale ou dans un centre de santé ou de planification, sous réserve qu’ils aient signé une convention avec un centre référent en vue de cette pratique.
    – Elle est possible jusqu’à 9 semaines d’absence de règles quel que soit le lieu ou professionnel consulté. Dans certains centres, elle est pratiquée jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée, même si cette pratique ne relève pas des recommandations de la HAS.
    – Le taux d’efficacité est d’environ 95 %.

    Les complications d’une IVG médicamenteuse jusqu’à 9 SA sont rares (hémorragie (0,3 à 2,6%), rétention partielle (2 %), poursuite de la grossesse (1%) …)

    Une consultation médicale après l’IVG est indispensable pour s’assurer du bon déroulement du processus (entre le 14ème et le 21ème jour) et confirmer son succès (c’est la seule façon d’éviter de méconnaître une grossesse évolutive).

    Consultation post-IVG

    Quelle que soit la méthode utilisée, une consultation de suivi est comprise dans le forfait de l’IVG. Elle doit être réalisée entre le 14ème jour et le 21ème jour suivant l’interruption de la grossesse, afin de s’assurer de l’absence de complication et de faire le point si nécessaire sur la méthode de contraception choisie. A cette occasion, un entretien psycho social post IVG est aussi proposé.

  • Fédération Internationale des Associés Professionels de l’Avortement et de la Contraception (FIAPAC)

    La FIAPAC est ouverte à tout professionnel de l’avortement et de la contraception qu’il soit médecin ou para médical.

    La FIAPAC a pour but :

    • d’obtenir que toutes les femmes puissent décider librement si elles veulent garder ou non une grossesse,
    • de mettre à leur disposition les meilleures techniques d’avortement et de les accompagner dans ce moment difficile,
    • de faciliter leur accès à une contraception de qualité choisie par elles.

    Pour cela la FIAPAC pense qu’il est important que les professionnels travaillant dans les champs de l’avortement et de la contraception, venant d’horizons différents se rencontrent et échangent sur leurs vues éthiques, sur les problèmes légaux rencontrés, sur leurs techniques.

    Site internet : http://www.fiapac.org/

  • ENFIN UN VRAI CIVG A TENON ! CP du 12 novembre 2013

    Depuis 2009, année de la fermeture du centre IVG de l’hôpital Tenon, un collectif large et unitaire composé d’habitants du 20è, de militants de partis politiques, de syndicats, d’associations, n’a cessé de se mobiliser pour défendre ce CIVG.

    En 2011, la réouverture du CIVG a été obtenu. Depuis, le collectif a dû s’opposer aux intégristes catholiques qui sous prétexte de prières sont venus chaque mois aux portes de l’hôpital pour faire pression sur les femmes, les hospitaliers, la population du 20è, en espérant empêcher les avortements et faire passer leurs idées rétrogrades.
    Mais il a aussi continué à œuvrer afin que le CIVG soit un centre dédié avec des locaux accessibles, du personnel formé et permettant le choix des méthodes aux femmes. Une forte mobilisation a eu lieu le 3 octobre pour réclamer les conditions nécessaires au bon fonctionnement. Enfin, ce 25 octobre le nouveau centre dédié a ouvert !
    Des locaux réaménagés et refaits à neuf permettant d’accueillir les femmes dans un seul lieu avec du personnel formé, attentif et à l’écoute des femmes, et en augmentation.
    En 4 ans, la lutte a payé alors continuons la mobilisation pour un CIVG de qualité.
    Nous resterons mobiliséEs pour les droits des femmes, pour un hôpital public au service de la population.

    Un centre d’IVG dans chaque hôpital public!
    Abrogation de la loi Bachelot ! Annulation de la T2A!
    L’avortement un droit, un choix, notre liberté !
    Non à l’ordre moral qui voudrait contrôler nos vies !

    Le collectif Tenon :des habitants du XXème, et des militantes et militants de l’Association pour les Droits des Femmes du XXème, d’AC, d’APEIS, ATTAC XXème, Femmes libres, Femmes Solidaires, LDH XXe, Marche mondiale des femmes, MRAP, le Planning Familial , Alternative, libertaire, EELV, FASE, GA, NPA, PCF, PG, les syndicats CGT et Sud-Santé Tenon.

    Soutenu par la CNT-UR, la Fédération Anarchiste, Les Alternatifs, Les Effrontées, Rasl’FrontMLV, SCALP, Solidaires, l’ULCGT XXe, et Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité.

  • Interruptions Volontaires de Grossesse statistiques régionales

    DRASS info Languedoc-Roussillon N°46 février 2008
    DRASS Languedoc-Roussillon

    Service Statistiques et Études

    STAT’IF N°26 mars 2008
    DRASS Ile-de-France

    Service Études et Statistiques

    Flash info Midi-Pyrénées N° 42 octobre 2008
    DRASS Midi-Pyrénées

    Service Études et Statistiques

  • DREES Études et résultats : Les interruptions volontaires de grossesse

    Études et résultats n° 1350 paru le 25/09/2025
    En 2024, 251 270 IVG ont eu lieu en France, dont 80 % sont médicamenteuses
    Source: DREES

    Études et résultats n° 1311 paru le 25/09/24
    La hausse des IVG réalisées hors établissement de santé se poursuit en 2023
    Source:DREES

    Études et résultats n° 1281 Paru le 27/09/23
    Le nombre des interruptions volontaires de grossesse augmente en 2022
    Source: DREES

    Études et résultats n° 1241 Paru le 27/09/2022
    Interruptions volontaires de grossesse : la baisse des taux de recours se poursuit chez les plus jeunes en 2021
    Source: DREES

    Études et résultats N° 1207 Paru le 28/09/2021

    Interruptions volontaires de grossesse : une légère baisse du taux de recours en 2020
    Source : DREES

    Études et résultats n°1163 septembre 2020 publié le 24 septembre 2020
    Interruptions volontaires de grossesse :une hausse confirmée en 2019
    Source: DREES

    Études et résultats n°1125 septembre 2019 publié le 26 septembre 2019
    Source : DREES

    Études et résultats n°1081 septembre 2018 publié le 28 septembre 2018
    Source DREES

    Études et résultats n°1013 juin 2017 publié le 26 juin 2017

    Source: DREES

    Études et résultats n°968 juin 2016 publié le 29 juin 2016

    Source DREES

    Études et résultats n°924 juillet 2015 publié le 9 juillet 2015

    Source DREES

    Études et résultats n° 884, juin 2013 Publié le 27 juin 2014

    Source DREES

    Études et résultats n° 843, juin 2013 Publié le 21 juin 2013
    Source DREES

    Études et résultats n°804, juin 2012 Publié le 26 juin 2012
    Source DREES

    Études et résultats N° 765, juin 2011 Publié le 22 juin 2011
    Source DREES

    Études et résultats N° 713, décembre 2009 Publié le 17 décembre 2009
    Source DREES

    Études et résultats N° 659, septembre 2008 Publié le 19 septembre 2008
    Source DREES

    Études et résultats N° 624, février 2008 Publié le 13 février 2008
    Source DREES

    Études et résultats N° 522, septembre 2006 Publié le 1er septembre 2006
    Source DREES

    Études et résultats N° 431, octobre 2005 Publié le 1er octobre 2005
    Source DREES

    Études et résultats N° 348, octobre 2004 Publié le 1er octobre 2004
    Source DREES

    Études et résultats N° 279, décembre 2003 Publié le 1er décembre 2003
    Source DREES

  • Circulaire N° DGS/DHOS/DSS/DREES/04/569 du 26 novembre 2004 relative à l’amélioration des conditions de réalisation des interruptions volontaires de grossesse: pratique des IVG en ville et en établissements de santé.

    RESUME : Ce texte vise à préciser:
    – les modalités de réalisation et de prise en charge des IVG en médecine de ville, définies par les décrets n° 2002-796 du 3 mai 2002 et n° 2004-636 du 1er juillet 2004, les arrêtés du 1er juillet 2004 et du 23 juillet 2004;
    – les nouvelles conditions de tarification régissant l’ensemble des interruptions volontaires de grossesse;
    Il émet des recommandations sur la prise en charge hospitalière
    Source Ministère de la santé