Catégorie : Presse

  • CP ANCIC du 13 juin 2019

    L’ANCIC a juste eu le temps de se réjouir de l’allongement du terme maximal de l’IVG de 12 à 14 semaines de grossesse voté par le Sénat le 7 juin 2019, qu’un nouveau vote vient annuler cette avancée pour le droit des femmes.

    En tant que professionnel.le.s de l’IVG, l’ANCIC, aux côtés du Planning Familial, lors d’une audition au Sénat le 7 mai 2019 s’était prononcée en faveur de cette nouvelle mesure qui répond à un vrai besoin pour la santé reproductive des femmes.

    Actuellement trop de femmes sont encore obligées de se rendre à l’étranger pour avorter alors qu’elles pourraient être prises en charge sur le territoire national, dans les mêmes conditions de sécurité et avec la garantie d’un accès pour toutes.

    Aujourd’hui, comme avant 1975, seules les femmes ayant les moyens peuvent avorter ailleurs en Europe au-delà de 12 semaines de grossesse, ce qui met en danger la santé de milliers de femmes laissées sans solution et renforce les inégalités en santé.

    L’ANCIC continuera à se mobiliser pour le droit des femmes à disposer de leur corps, par l’allongement des délais d’IVG, la réalisation des IVG instrumentales par les sages-femmes et la suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG.

    Le Bureau de l’ANCIC

    Contact: E-mail

  • Le 03/04/19 ANSFO /ANCIC Lettre Ouverte à Madame la Ministre des Solidarités et de la Santé, Madame Agnès Buzyn.

    Lettre Ouverte à Madame la Ministre des Solidarités et de la Santé, Madame Agnès Buzyn.

    Madame la Ministre,

    L’indignation générale des associations de femmes et de professionnel.le.s devant le dernier « coup d’éclat » du SYNGOF (menace de grève des IVG) comportant un risque d’amalgame à l’ensemble d’une profession, l’ANSFO (Association Nationale de Sages-Femmes Orthogénistes) précise ici sa position.

    Il est notoire que la loi Veil de 1975, et ses améliorations successives apportées par Martine Aubry en 2001 puis Marisol Touraine en 2016, ont été soutenues conjointement par les associations féministes et de professionnel.le.s (composées majoritairement de médecins généralistes et de gynécologues médicaux).

    Cette collaboration militante a permis, en quelques années, de réduire la première cause de mortalité de la jeune femme au chiffre mythique proche de zéro. En cela, les lois successives sur l’avortement sont les meilleures lois de santé publique jamais promulguées. Les professionnel.le.s qui se sont mobilisé.e.s durant toutes ces années ont permis les améliorations des techniques médicales, chirurgicales, psychologiques mais aussi, en association avec les organisations militantes, légales. Ces professionnel.le.s, dont l’unique but a été de venir en aide aux femmes, dans des conditions d’emploi précaire (vacation au sein de centres d’orthogénie et une parole étouffée à l’intérieur de l’organisation hospitalière,) partent aujourd’hui discrètement à la retraite. Ce sont pourtant bien des mains de ces médecins-là que les sages-femmes souhaitent apprendre les techniques de l’IVG instrumentale.

    Quant à ce « buzz » du SYNGOF, les sages-femmes de l’ANSFO le soulignent, elles ne sont pas dupes de l’usurpation historique de l’acte d’avortement qu’il implique ! Elles ne feront pas table rase du passé ! Elles sont solidaires de tous les professionnel.le.s qui ont travaillé (et qui travaillent toujours) à l’avortement pendant toutes ces années. En revendiquant l’acte de l’aspiration chirurgicale, elles savent que la qualité de ce geste dépend davantage de l’humanité du praticien que de sa difficulté technique et de la qualification du professionnel. C’est pourquoi elles affirment que la protection du droit des femmes passe par la vigilance préalable d’une pratique de cet acte par un personnel formé, dédié et motivé. Nous savons, avec l’ANCIC (Association Nationale des Centres d’Interruption volontaire de grossesse et de Contraception), que c’est la bonne entente interprofessionnelle qui fera la qualité des pratiques de l’IVG de demain.

    Signatures ANSFO et l’ANCIC.

    Association Nationale des Sages-Femmes Orthogénistes (ANSFO)
    BP 10082 – 24003 Périgueux Cedex
    Contact : sforthogenistes@gmail.com
    Marjorie Agen 06 76 28 78 63
    Chantal Birman 06 61 20 10 50
    www.sages-femmes-orthogenistes.org

    Association Nationale des Centres d’IVG et de Contraception (ANCIC)
    Contact : info@ancic.asso.fr
    Maison des Associations du 14e BP 84
    22, rue Deparcieux 75014 Paris
    http://www.ancic.asso.fr

  • REIVOC CP Du 20 mars 2019

    Communiqué du réseau REIVOC quant aux propos tenus par le Syndicat National des
    Gynécologues et Obstétriciens de France (SynGOF) dans sa newsletter du 12 mars 2019

    En tant que réseau de professionnel.le.s au service des femmes, nous sommes indigné.e.s par le communiqué de presse des médecins du SynGOF.

    Utiliser la grève d’un acte qui touche aux libertés fondamentales des femmes et qui ne peut être différé est irresponsable, sexiste et indigne de notre métier. Prendre les patientes en otage pour des revendications personnelles relève d’une parfaite inconséquence et d’un mépris révélateur du peu de respect qu’ils leur portent. Le corps et la santé des Femmes et plus généralement des Patients ne peuvent et ne doivent pas devenir une arme de négociation massive quels qu’en soient les enjeux.

    Comme souvent l’IVG est instrumentalisée et les femmes qui y ont recours stigmatisées. La position récente du Dr de Rochambeau sur l’IVG avait été très mal vécu par les femmes reçues pour une IVG.

    Nous professionnel.le.s, nous ne pouvons accepter ces conceptions et nous demandons que ces propos tenus par un syndicat de gynecologues-obstretriciens qui outragent à nouveau les praticien.ne.s comme les patientes cessent définitivement.
    Pour le réseau REIVOC

    Anne AYOUB DELBREILH, Présidente

  • CP 19 MARS 2019 Collectif « Avortement en Europe, les femmes décident ! » Pour la suppression de la double clause de conscience dans la loi de 1975 !

    Collectif « Avortement en Europe, les femmes décident ! »

    COMMUNIQUÉ de PRESSE

    Pour la suppression de la double clause de conscience dans la loi de 1975 !

    La clause de conscience spécifique sur l’avortement a été instaurée par la loi de 1975 : Article L2212-8 du Code de la Santé Publique qui stipule qu’« un médecin n’est jamais tenu de pratiquer une interruption volontaire de grossesse, mais il doit informer, sans délai, l’intéressée de son refus et lui communiquer immédiatement le nom de praticiens susceptibles de réaliser cette intervention »

    Cette clause a servi, sous forme de compromis, à faire «passer» en 1975, la loi sur l’avortement, vu les farouches oppositions exprimées à l’époque.

    Il existe aussi une clause de conscience générale à tous les médecins : « Hors le cas d’urgence et celui où il manquerait à ses devoirs d’humanité, un médecin a le droit de refuser ses soins pour des raisons professionnelles ou personnelles. » Article R4127-47 du Code de la Santé Publique.

    On constate donc que l’IVG est considérée comme un acte médical à part puisque justifiant d’une clause de conscience spécifique.

    Nous ne sommes plus en 1975 où il a fallu arracher le droit à l’avortement par une lutte acharnée. L’IVG, malgré les nombreux obstacles dressés, est devenue une pratique courante. En 2014, un sondage IFOP montrait que 75% des Français.e.s étaient pour l’avortement.

    Il est donc largement temps de supprimer cette double clause de conscience spécifique d’un autre âge, tout en maintenant l’obligation de communiquer le nom d’autres praticiens.

    C’est pourquoi, nous, Collectif « Avortement en Europe, les femmes décident ! », nous soutenons et soutiendrons toutes les initiatives parlementaires allant dans ce sens.

    Pour contacter le Collectif

    Danièle Gaudry : 06 60 95 50 77 ; gaudry.danielle-simone@orange.fr>

    Suzy Rojtman : 06 61 83 12 56 ; collectifdroitsdesfemmes@gmail.com

    Nelly Martin : 06 80 63 95 25 ; mail : marchfem@rezisti.org

    Le Collectif « Avortement en Europe, les femmes décident !  »

    Alliance des Femmes pour la Démocratie, Alternative et autogestion, Alternative Libertaire, Assemblée des Femmes, Association La Case Bordeaux, Association Nationale des Centres d’IVG et de Contraception, Association Nationale des Etudes Féministes, Association Pan-africaniste des droits civiques des femmes, Association Pleiraa Grenoble, Association Pour l’Initiative Autonome des Femmes Toulouse, Association Rue’L, Attac France, Attac Toulouse, Bagdam Espace lesbien Toulouse, Caféministe 26/07, Centre de conseil familial de Nouméa, CFDT, CGT, CGT Santé et Action sociale, Chiennes de Garde, Collectif CIVG Tenon, Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif 13 Droits des Femmes , Collectif 84 Droits des Femmes, Collectif Midi-Pyrénées pour les Droits des Femmes, Collectif Fary Koumba, Collectif des Polonais à l’étranger Democracy is OK, Commission féministe Europe Ecologie Les Verts, Coordination des Associations pour les Droit à l’Avortement et la Contraception, Coordination Lesbienne en France, Coordination nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, Coordination pour le Lobby Européen des Femmes, Elles sans Frontières, Emission Femmes libres sur Radio Libertaire, « Encore féministes ! », Les effronté-es, Ensemble !, Europe solidaire sans frontières (ESSF), Fasti, Fédération Nationale des Centres d’Information sur les Droits des femmes et des Familles, Fédération SUD Santé Sociaux, FEMEN, Femmes contre les intégrismes, Femmes Egalité, Femmes Solidaires, Féministes Insoumises, Féministes pour une autre Europe, FièrEs, FSU, FSU 13, LIbres MarianneS, Ligue du droit international des Femmes , Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté (LIFPL), Marche Mondiale des Femmes, Marche Mondiale des Femmes 26/07, Marche Mondiale des Femmes Midi-Pyrénées, Marche Mondiale des Femmes PACA, Marche Mondiale des Femmes 22, Mouvement de l’Economie solidaire, Mouvement Ecolo, Mouvement Jeunes Communistes de France, Mouvement Jeunes socialistes Paris, Nous d’abord Pologne, NPA, Nuit Féministe, Osez le Féminisme, Parti Socialiste, PCF, Le Planning Familial, Le Planning Familial 35, Regards de Femmes, Réseau féministe 37, Réseau Féministe « Ruptures », Réseau Syndical international de Solidarité et de Luttes, REVHO Réseau Entre la Ville et l’Hôpital pour l’Orthogénie, Sauvons l’Europe, SKB Union des Femmes socialistes Turquie, SNPES-PJJ-FSU, SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNUipp-FSU 13, SNUASFP FSU, Solidaires31, Solidarité France Grèce pour la santé, SOS Sexisme, SUD éducation Nord, SUD Santé Sociaux, SUD santé Sociaux 31, « Tou.te.s Contre les Violences Obstétricales et Gynéco » , UNEF, Union syndicale de la Psychiatrie, Union Syndicale Solidaires, Zeromacho,

  • CP ANCIC PLEIRAA du 14 mars 2019

    Communiqué de l’Association Nationale des Centres d’Interruption Volontaire de Grossesse et de Contraception (ANCIC) du 14 mars 2019

    En association avec la Plateforme d’Expertise IVG de la Région Auvergne Rhône Alpes (PLEIRAA)

    L’ANCIC et l’ensemble de ses adhérents, professionnels travaillant dans les centres d’IVG et de contraception, s’insurgent contre les propos du SYNGOF sur l’IVG.

    Le refus de pratiquer des IVG proposé comme mode d’action politique par ce syndicat à ses adhérents est tout à fait incompréhensible, indigne et inepte.

    Ces propos démagogues et idéologiques sont contraires aux pratiques des soignants et ne devraient être soutenus par aucun gynécologue obstétricien de France.

    Comment des professionnels de la santé des femmes peuvent-ils proposer de prendre les femmes en otage dans leurs choix et nier leurs droits?

    Contact ANCIC: info@ancic.asso.fr

    Contact PLEIRAA: contact@pleiraa.org

  • Communication de l’ Ordre national des pharmaciens : tarifs à respecter pour les professionnels de santé 19/10/18

    Source: Ordre national des pharmaciens

    IVG médicamenteuse en ville : rappel des tarifs à respecter pour la délivrance aux professionnels

    La Direction générale de la Santé a informé l’Ordre de dépassements tarifaires pratiqués par des pharmaciens d’officine lors de la délivrance aux professionnels des spécialités utilisées pour la réalisation de l’IVG médicamenteuse en ville.

    Les spécialités concernées sont les suivantes :

    GYMISO® 200 microgrammes, comprimé
    MIFEGYNE® 200 mg, comprimé
    MisoOne® 400 microgrammes, comprimé
    Ces difficultés semblent faire suite à une mauvaise information sur la base des médicaments de l’ANSM qui, en 2017, indiquait au niveau de la rubrique « présentation » de la fiche info de ces médicaments, les mots : « Prix libre, médicament non remboursable ». Cette erreur a été rectifiée en novembre 2017 à la demande du ministère. La mention actuelle est la suivante : « Tarification particulière en ville : médicament vendu en officine uniquement aux médecins ou sages-femmes – prix fixé par arrêté du 26 février 2016 relatif aux forfaits afférents à l’interruption volontaire de grossesse »

    Par conséquent, l’Ordre rappelle aux pharmaciens d’officine qu’ils doivent respecter les tarifs tels que définis aux article 5 et 6 de l’arrêté du 26 février 2016 lors de la délivrance de tels médicaments aux professionnels en vue de la réalisation de l’IVG médicamenteuse en ville.

    Outils mis à disposition par l’Ordre :

    sur l’espace pharmaciens du site de l’Ordre : une fiche professionnelle , rappelant les conditions de dispensation à l’officine des médicaments pour IVG médicamenteuses pratiquées hors établissement de santé.
    sur le site Meddispar, consacré aux médicaments à dispensation particulière
    GYMISO® 200 microgrammes, comprimé
    MIFEGYNE® 200 mg, comprimé
    MisoOne® 400 microgrammes, comprimé

  • CP ANCIC du 13 septembre 2018

    L’ANCIC, en réaction aux propos du Dr Bertrand de Rochambeau, président du SYNGOF, souhaite exprimer à l’ensemble des citoyennes et citoyens français son indignation.
    La loi Veil, en dépénalisant l’avortement, a permis aux femmes de disposer librement de leur corps, en toute sécurité sanitaire depuis 1975 et a confié au corps médical cette mission.
    Les professionnels de notre association veillent depuis 1979 à l’application de cette loi, à la défense des droits génésiques des femmes et des professionnels de l’IVG et de la contraception.
    Les propos du président du SYNGOF ne sont pas dignes d’un médecin dont le principe fondamental est de contribuer à la bonne santé de ses patients. Rappelons qu’à chaque fois qu’un pays a légalisé l’avortement, la santé des femmes et des enfants en a immédiatement été meilleure et qu’il reste malheureusement aujourd’hui encore des femmes qui meurent des conséquences de l’interdiction de l’avortement : 1 femme toutes les 7 minutes dans le monde !
    Assimiler l’Interruption Volontaire de Grossesse à un homicide est inacceptable et ce type de propos ne peut que renforcer les difficultés de parcours des femmes en situation de demande d’IVG, et est insultant vis à vis des professionnels qui les prennent en charge dans l’ objectif de répondre au mieux à leur demande .
    La recrudescence de propos anti-IVG en France et en Europe, alors que d’autres pays luttent encore pour une dépénalisation de l’avortement au péril de la vie des femmes, ne peut que nous inquiéter et nous oblige à conserver toute notre vigilance quant à l’application de la loi de 1975.
    La parole du Dr Bertrand de Rochambeau ne peut, en aucun cas, être considérée comme représentative du corps médical français et nous conduit à demander sa démission immédiate de Président du Syndicat des Gynécologues Obstétriciens de France.

    Le Bureau de l’ANCIC
    Contact presse mail