Catégorie : Communiqué de Presse de l’ANCIC

  • 27/03/20 Communiqué à destination des professionnels de l’IVG pendant la crise santiaire du COVID mise à disposition gratuite de l’autotest Check Top pour les professionnels de l’IVG, à destination des femmes réalisant une IVG Médicamenteuse

    COMMUNIQUE A DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE L’IVG PENDANT LA CRISE SANITAIRE DU COVID
    MISE A DISPOSITON GRATUITE DE l’AUTOTEST CHECK TOP POUR LES PROFESSIONNELS DE L’IVG, A DESTINATION DES FEMMES REALISANT UNE IVG MEDICAMENTEUSE

    Rationnel
    La prise en charge de l’IVG est une urgence pour les femmes et nous œuvrons pour leur rendre un accès le plus facile, adapté et sécurisé depuis le début de cette crise sanitaire.

    Les mesures de confinement sont en partie rompues pour les femmes en demande d’IVG par le parcours nécessaire qui ne peut être réalisé qu’en présentiel dans le cabinet d’un professionnel de santé, en libéral ou en institution.

    Une étape indispensable du suivi de l’IVG médicamenteuse est la confirmation du succès de la méthode qui, aujourd’hui, peut être réalisée de 3 façons :

    • un dosage des HCG sanguines
    • une échographie de vacuité utérine
    • ou la réalisation d’un test urinaire détectant un taux d’HCG supérieur à 1000 mUI/mL  

    Compte tenu de l’accès aux laboratoires et centres d’échographie limité et exposant, la dernière méthode est actuellement celle qui permet à la femme de réaliser elle-même à domicile cette vérification, dans le respect du confinement.

    Notre démarche
    L’ANCIC et le CNGOF par l’intermédiaire de sa commission IVG/contraception ont sollicité le laboratoire NORDIC PHARMA qui commercialise en France ce test : CHECK TOP.

    Dès aujourd’hui le laboratoire propose de mettre CHECK TOP à disposition des professionnels, gratuitement, pour aider les femmes dans leur parcours en restant le plus possible confinées.

    Comment se le procurer ?

    Chaque centre IVG peut d’ores et déjà passer une commande de 25 tests maximum par commande, quantité volontairement limitée pour permettre un accès à tous les établissements.

    Chaque pharmacien d’officine peut commander CHECK TOP directement au dépositaire CSP.

    CHECK TOP est exclusivement destiné aux professionnels, médecins ou sages-femmes, habilités à réaliser des IVG et doit être dispensé par le pharmacien d’officine selon les mêmes modalités que celles appliquées à la mifépristone et au misoprostol. Ils pourront sur ordonnance en obtenir avec l’achat de boite de mifépristone.

    Les coordonnées pour une commande chez le dépositaire CSP, par fax ou email :

    Si besoin d’informations complémentaires concernant la commande passée, vous pouvez appeler le 04 73 69 28 28.
    Pour toute information complémentaire sur CheckToP, vous pouvez également contacter le laboratoire Nordic Pharma : info@nordicpharma.com

    Comment ça marche ?
    CHECK TOP est recommandé pour vérifier l’efficacité de l’IVG médicamenteuse jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée. Son seuil de détection est de 1000mUI/mL à ne pas confondre avec les tests de grossesse habituellement utilisé pour déterminer une grossesse dont le seuil de détection est à 25 mUI/mL

    Sa négativité (taux d’HCG < 1000UI) à partir de J14 (J14 pour une IVG ≤ 7SA et J21 pour une IVG ≤ 9SA) confirme le succès de la méthode si l’état clinique de la femme est satisfaisant et lui évite de sortir du confinement. Sa positivité justifie le recours au dosage des HCG plasmatiques ou à l’échographie afin de confirmer le succès de l’IVG malgré un taux résiduel d’HCG > 1000 ou de constater l’échec de l’IVG.

    CHECK TOP est à remettre gratuitement à la femme le jour de la délivrance de la mifépristone. Sa réalisation et son interprétation sont simples et parfaitement documentées sur la boite et sur la notice.

    Le résultat sera communiqué par la femme au professionnel lors de la téléconsultation, à l’oral ou par l’envoi dématérialisé du résultat (photo sur smartphone ou mail par exemple)

  • CP ANCIC du 24 mars 2020 COVID

    CP ANCIC du 24 mars 2020 COVID

    L’Association Nationale des Centres d’Interruption de Grossesse et de Contraception souhaite alerter des conséquences de la crise sanitaire du COVID sur la santé génésique des femmes et demande que des mesures efficaces soient prises urgemment par un allongement du délai légal de l’IVG.

    Les mesures de confinement, bien qu’incontestablement indispensables pour la santé de la population générale, vont être un frein au diagnostic de grossesse et à l’accès aux soins pour les femmes surveillées par leur entourage parental ou conjugal.

    Les réquisitions nécessaires au plan blanc impactent négativement les capacités d’accueil des professionnels de l’IVG dans les structures. Enfin, même si les conditions d’accès au diagnostic et à un professionnel de l’IVG sont réunies, les femmes porteuses du COVID, et à fortiori malades (hospitalisées et/ou en cours de réanimation), risquent de voir le terme de leur grossesse s’allonger et dépasser les 12 semaines.

    Les femmes, qui jusqu’ici pouvaient recourir à un avortement dans les pays d’Europe dans lesquels les lois sont plus libérales, sont aujourd’hui contraintes de garder leur grossesse : les cliniques qui les accueillent habituellement ont fermé leurs portes aux femmes résidant en France pour les raisons sanitaires que nous connaissons tous ces jours-ci et pour un nombre inconnu de semaines à ce jour. Seul un allongement d’au moins 14 jours pour recourir à une IVG, soit 14 semaines de grossesse, permettra de limiter un nombre important de femmes privées de ce droit à disposer de leur corps.

    Le recours à l’IMG pour détresse maternelle d’ordre psycho social sera alors l’alternative que tous les professionnels de santé doivent connaître et appliquer pour les femmes qui le demandent, au-delà de ce que la loi relative à l’IVG permettra.

    Nous professionnels de santé, attentifs à la liberté et à la santé des femmes, nous engageons à les accompagner dans cette démarche par une prise en charge de qualité, dans le respect de leur sécurité.

    Contact presse: E-mail

    Le Bureau de l’ANCIC

  • CP ANCIC du 13 juin 2019

    L’ANCIC a juste eu le temps de se réjouir de l’allongement du terme maximal de l’IVG de 12 à 14 semaines de grossesse voté par le Sénat le 7 juin 2019, qu’un nouveau vote vient annuler cette avancée pour le droit des femmes.

    En tant que professionnel.le.s de l’IVG, l’ANCIC, aux côtés du Planning Familial, lors d’une audition au Sénat le 7 mai 2019 s’était prononcée en faveur de cette nouvelle mesure qui répond à un vrai besoin pour la santé reproductive des femmes.

    Actuellement trop de femmes sont encore obligées de se rendre à l’étranger pour avorter alors qu’elles pourraient être prises en charge sur le territoire national, dans les mêmes conditions de sécurité et avec la garantie d’un accès pour toutes.

    Aujourd’hui, comme avant 1975, seules les femmes ayant les moyens peuvent avorter ailleurs en Europe au-delà de 12 semaines de grossesse, ce qui met en danger la santé de milliers de femmes laissées sans solution et renforce les inégalités en santé.

    L’ANCIC continuera à se mobiliser pour le droit des femmes à disposer de leur corps, par l’allongement des délais d’IVG, la réalisation des IVG instrumentales par les sages-femmes et la suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG.

    Le Bureau de l’ANCIC

    Contact: E-mail

  • Le 03/04/19 ANSFO /ANCIC Lettre Ouverte à Madame la Ministre des Solidarités et de la Santé, Madame Agnès Buzyn.

    Lettre Ouverte à Madame la Ministre des Solidarités et de la Santé, Madame Agnès Buzyn.

    Madame la Ministre,

    L’indignation générale des associations de femmes et de professionnel.le.s devant le dernier « coup d’éclat » du SYNGOF (menace de grève des IVG) comportant un risque d’amalgame à l’ensemble d’une profession, l’ANSFO (Association Nationale de Sages-Femmes Orthogénistes) précise ici sa position.

    Il est notoire que la loi Veil de 1975, et ses améliorations successives apportées par Martine Aubry en 2001 puis Marisol Touraine en 2016, ont été soutenues conjointement par les associations féministes et de professionnel.le.s (composées majoritairement de médecins généralistes et de gynécologues médicaux).

    Cette collaboration militante a permis, en quelques années, de réduire la première cause de mortalité de la jeune femme au chiffre mythique proche de zéro. En cela, les lois successives sur l’avortement sont les meilleures lois de santé publique jamais promulguées. Les professionnel.le.s qui se sont mobilisé.e.s durant toutes ces années ont permis les améliorations des techniques médicales, chirurgicales, psychologiques mais aussi, en association avec les organisations militantes, légales. Ces professionnel.le.s, dont l’unique but a été de venir en aide aux femmes, dans des conditions d’emploi précaire (vacation au sein de centres d’orthogénie et une parole étouffée à l’intérieur de l’organisation hospitalière,) partent aujourd’hui discrètement à la retraite. Ce sont pourtant bien des mains de ces médecins-là que les sages-femmes souhaitent apprendre les techniques de l’IVG instrumentale.

    Quant à ce « buzz » du SYNGOF, les sages-femmes de l’ANSFO le soulignent, elles ne sont pas dupes de l’usurpation historique de l’acte d’avortement qu’il implique ! Elles ne feront pas table rase du passé ! Elles sont solidaires de tous les professionnel.le.s qui ont travaillé (et qui travaillent toujours) à l’avortement pendant toutes ces années. En revendiquant l’acte de l’aspiration chirurgicale, elles savent que la qualité de ce geste dépend davantage de l’humanité du praticien que de sa difficulté technique et de la qualification du professionnel. C’est pourquoi elles affirment que la protection du droit des femmes passe par la vigilance préalable d’une pratique de cet acte par un personnel formé, dédié et motivé. Nous savons, avec l’ANCIC (Association Nationale des Centres d’Interruption volontaire de grossesse et de Contraception), que c’est la bonne entente interprofessionnelle qui fera la qualité des pratiques de l’IVG de demain.

    Signatures ANSFO et l’ANCIC.

    Association Nationale des Sages-Femmes Orthogénistes (ANSFO)
    BP 10082 – 24003 Périgueux Cedex
    Contact : sforthogenistes@gmail.com
    Marjorie Agen 06 76 28 78 63
    Chantal Birman 06 61 20 10 50
    www.sages-femmes-orthogenistes.org

    Association Nationale des Centres d’IVG et de Contraception (ANCIC)
    Contact : info@ancic.asso.fr
    Maison des Associations du 14e BP 84
    22, rue Deparcieux 75014 Paris
    http://www.ancic.asso.fr

  • CP ANCIC PLEIRAA du 14 mars 2019

    Communiqué de l’Association Nationale des Centres d’Interruption Volontaire de Grossesse et de Contraception (ANCIC) du 14 mars 2019

    En association avec la Plateforme d’Expertise IVG de la Région Auvergne Rhône Alpes (PLEIRAA)

    L’ANCIC et l’ensemble de ses adhérents, professionnels travaillant dans les centres d’IVG et de contraception, s’insurgent contre les propos du SYNGOF sur l’IVG.

    Le refus de pratiquer des IVG proposé comme mode d’action politique par ce syndicat à ses adhérents est tout à fait incompréhensible, indigne et inepte.

    Ces propos démagogues et idéologiques sont contraires aux pratiques des soignants et ne devraient être soutenus par aucun gynécologue obstétricien de France.

    Comment des professionnels de la santé des femmes peuvent-ils proposer de prendre les femmes en otage dans leurs choix et nier leurs droits?

    Contact ANCIC: info@ancic.asso.fr

    Contact PLEIRAA: contact@pleiraa.org

  • CP ANCIC du 13 septembre 2018

    L’ANCIC, en réaction aux propos du Dr Bertrand de Rochambeau, président du SYNGOF, souhaite exprimer à l’ensemble des citoyennes et citoyens français son indignation.
    La loi Veil, en dépénalisant l’avortement, a permis aux femmes de disposer librement de leur corps, en toute sécurité sanitaire depuis 1975 et a confié au corps médical cette mission.
    Les professionnels de notre association veillent depuis 1979 à l’application de cette loi, à la défense des droits génésiques des femmes et des professionnels de l’IVG et de la contraception.
    Les propos du président du SYNGOF ne sont pas dignes d’un médecin dont le principe fondamental est de contribuer à la bonne santé de ses patients. Rappelons qu’à chaque fois qu’un pays a légalisé l’avortement, la santé des femmes et des enfants en a immédiatement été meilleure et qu’il reste malheureusement aujourd’hui encore des femmes qui meurent des conséquences de l’interdiction de l’avortement : 1 femme toutes les 7 minutes dans le monde !
    Assimiler l’Interruption Volontaire de Grossesse à un homicide est inacceptable et ce type de propos ne peut que renforcer les difficultés de parcours des femmes en situation de demande d’IVG, et est insultant vis à vis des professionnels qui les prennent en charge dans l’ objectif de répondre au mieux à leur demande .
    La recrudescence de propos anti-IVG en France et en Europe, alors que d’autres pays luttent encore pour une dépénalisation de l’avortement au péril de la vie des femmes, ne peut que nous inquiéter et nous oblige à conserver toute notre vigilance quant à l’application de la loi de 1975.
    La parole du Dr Bertrand de Rochambeau ne peut, en aucun cas, être considérée comme représentative du corps médical français et nous conduit à demander sa démission immédiate de Président du Syndicat des Gynécologues Obstétriciens de France.

    Le Bureau de l’ANCIC
    Contact presse mail

  • CP ANCIC du 29 mai 2018 suite au référendum du 25/05/2018 sur l’abrogation du 8ème amendement de la Constitution irlandaise.

    L’ANCIC félicite les citoyen.ne.s irlandais.es d’avoir exprimé aussi favorablement leur intention de légaliser l’avortement dans leur pays et espère que cette initiative sera reprise par les autres territoires européens dont les lois restrictives limitent encore la liberté des femmes et mettent en péril leur santé : l’Irlande du Nord, la Pologne, Chypre, Malte et Andorre.

    Le bureau de l’ANCIC

    Contact Presse ANCIC : E-Mail

  • CP ANCIC du 1er juillet 2017 Décès de Madame Simone Veil

    L’Association Nationale des Centres d’Interruption de grossesse et de Contraception (ANCIC) a appris avec beaucoup de tristesse le décès de Mme Simone Veil.

    Grâce à elle , et suite à la mobilisation de la société civile , la loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse a été promulguée en janvier 1975 , ce qui a permis de mettre fin aux avortements clandestins auxquels étaient réduites les femmes, surtout les plus démunies, mettant en jeu leur santé et parfois leur vie .

    En août 2014, la notion de détresse a été supprimée de la loi française, donnant enfin la possibilité aux femmes de choisir, sans avoir à en justifier les raisons , de décider de poursuivre ou non leur grossesse.

    Ce choix reste cependant fragile, contesté régulièrement en France par des mouvements hostiles à cette liberté accordée aux femmes et ce droit est loin d’être accessible  à toutes , une femme meurt toutes les  9 minutes dans le monde des suites d’un avortement illégal.

    L’ANCIC continuera donc son combat pour maintenir le droit des femmes à avorter dans de bonnes conditions , en France et à l’étranger, et au côtés de tous ceux et celles qui oeuvrent dans ce même sens .

    Une mobilisation pour le droit à l’avortement en Europe aura lieu le 28 septembre 2017, nous souhaitons qu’elle rassemble le plus grand nombre pour rappeler ce droit fondamental.

    L’ANCIC